CULTURE
Margaret Papillon nominée pour le prix Astrid Lindgren
Le Nouvelliste | Publié le : 21 octobre 2014
La liste des nominés pour le prix Astrid Lindgren 2015 – prix littéraire suédois récompensant les auteurs de littérature d’enfance et de jeunesse –, a été dévoilée le 9 octobre dernier à la Foire du livre de Francfort (Allemagne). La liste comprend 197 candidats de 61 pays, dont Haïti, en la personne de Margaret Papillon.
Margaret Papillon
Née en 1958 à Port-au-Prince (Haïti), Margaret Papillon compte 27 ans de publication et dispose dans son répertoire plus de 25 titres, dont une quinzaine spécialement destinés à l’enfance et à l’adolescence. On la retrouve essentiellement au cœur des événements liés aux droits de la personne, aux droits de l’enfant, aux statuts de la femme et à la défense du patrimoine culturel d’Haïti.
Nominée pour le prix Astrid Lindgren Memorial Award 2015, l’auteur de « La Marginale » ne cache pas sa joie. Le simple fait de figurer sur cette liste tient lieu de consécration. « Cette nomination est extrêmement importante pour moi, car elle symbolise l’aboutissement de très longues années de travail, se félicite Margaret Papillon. Elle est aussi capitale pour Haïti, dans la mesure où c’est une bonne chose pour ce pays qui affiche toujours un déficit de nouvelles positives. De plus, c’est un catalyseur pour la jeunesse haïtienne qui, fort souvent, est reléguée aux oubliettes. » Ce prix récompense l’intégralité d’une œuvre. Institué en 2002, à la mémoire d’Astrid Lindgren, l’auteur suédois le plus traduit – ses livres étant disponibles dans plus de 90 langues – il est doté d’une récompense de 5 millions de couronnes suédoises, soit l’équivalent de 750 000 USD/550 000 euros. Le lauréat 2015 sera annoncé le 31 mars prochain. Attelée à l’écriture dès l’âge de 13 ans, publiée toujours à compte d’auteur, Margaret Papillon croit pouvoir remporter le prix. « Comme tous les autres auteurs nominés, j’ai toutes mes chances de décrocher ce prix, soutient-elle. Mais, le plus important, ce n’est pas de gagner, mais de représenter dignement Haïti, d’avoir été reconnue comme quelqu’un qui a fait un travail valable pour la jeunesse de mon pays, car cela n’est pas donné à tous. »
Martine Fidèle
martinefidele@lenouvelliste.com
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