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KETTLY MARS / MISE AU POINT ET DROIT DE RÉPONSE… À PIERRE-RAYMOND DUMAS.

Sans préjudices.

Miami, Floride le 30 juin 2018

Objet : Mise au point et droit de réponse… à Pierre-Raymond Dumas concernant son article « Les fausses accusations de Margaret Papillon relatives à Kettly Mars » paru dans le quotidien Le Nouvelliste du 25 juin 2018.

Lien :

http://lenouvelliste.com/article/189242/les-fausses-accusations-de-margaret-papillon-relatives-a-kettly-mars

Cc : M. Frantz Duval

Cc : Journal le Nouvelliste

Cher Pierre Raymond Dumas,

Quel revirement spectaculaire ! Il faut croire que les pressions se sont faites très fortes…

J’ai lu avec beaucoup d’attention ton article intitulé : « Les fausses accusations de Margaret Papillon relatives à Kettly Mars » dans Le Nouvelliste du 25 juin 2018.

J’ai été fort contente de cette publication de ta part pour la simple et bonne raison que celle-ci va me permettre d’avoir un droit de réponse dans ledit quotidien à fort tirage alors que j’y suis pratiquement interdite de publication et surtout bannie de pouvoir faire des commentaires sur tout ce qui sort à propos de Kettly Mars et, ceci, depuis sept ans déjà.

Pour commencer,  permets-moi de te dire que le titre même de ton papier est aberrant « Les fausses accusations de Margaret Papillon relatives à Kettly Mars », car mes accusations sont loin d’être fausses. Celles-ci sont bien fondées et réelles et toutes les preuves ont été étalées depuis 2011 pour étayer ma thèse de plagiat et j’en profite pour les réitérer, ici, dans mon droit de réponse. Les preuves sont accablantes et l’ont toujours été :

Lien :

https://www.facebook.com/notes/margaret-papillon/kettly-mars-attaqu%C3%A9e-en-justice-par-margaret-papillon-pour-plagiat-et-contrefa%C3%A7o/338455562848064/

Il aurait été préférable d’adresser directement un article à Kettly Mars en l’intitulant : « Toutes mes excuses à Kettly Mars pour avoir dit une vérité qui la blesse ! »

C’est bien trop facile de dire : […] qu’il est inévitable que des écrivains abordent souvent les mêmes thèmes sociaux, politiques ou religieux, qu’ils se réfèrent aux mêmes événements vécus, aux mêmes faits historiques, aux « lieux communs » qui appartiennent à leur mémoire collective, à leur imaginaire, à leur héritage culturel et ne sont point la propriété littéraire… […] quand il s’agit de Kettly Mars. Tout ceci est aussi valable aussi pour moi et pourtant, je m’échine chaque jour à trouver des sujets intéressants, originaux, que d’autres n’ont pas encore abordés ; que la Mars fasse aussi cet effort au lieu de lorgner sur ma copie et c’est là qu’elle pourra prouver qu’elle est un écrivain sérieux qui fait ses propres recherches et ces dernières permettront à la littérature de se renouveler… d’être en perpétuel mouvement. On évoque souvent cette affaire de génération. Si Kettly Mars est, il est vrai, de la même génération que moi… (Comme on dit en mathématiques… si une proposition est vraie son contraire l’est tout autant !), je suis moi aussi de la même génération qu’elle. Et, malgré cela, il ne me viendrait jamais à l’esprit de reproduire l’un de ses sujets. D’ailleurs, je ne l’ai jamais vue plagier Dany Laferrière ou encore Yanick Lahens, ce qu’elle aurait tout intérêt à faire puisque le premier a obtenu le « Prix Médicis » et la seconde « Le Fémina »… ou encore son bon ami Gary Victor ! Cependant, il semble que c’est sur mon œuvre qu’elle a jeté son dévolu. Mes sujets la fascinent ! C’est évident ! Je suis pour elle une poule aux œufs d’or ! Alors, cet argument ne tient pas debout et n’est pas digne du littéraire que tu es, bien au courant du fait qu’une littérature peut s’effondrer si les créateurs s’obstinent à faire du « sur place ».

Le fait pour toi de te contredire aujourd’hui et, de plus, de vouloir voler, plus de sept ans plus tard, au secours de Kettly Mars dans cette affaire de plagiat dont je l’accuse, ne fait qu’enfoncer le clou. Ça sent le roussi ! Le public n’est pas dupe. Les gens sont loin d’être des imbéciles ! Il est souvent très risqué de prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages ! Sérieusement…, il paraît que tu t’es fait tirer les oreilles ! Et cela a fait MAL ! Cette volteface n’est pas à ton honneur ! Kettly Mars est une grande fille. II faut la laisser se défendre toute seule. Si elle est vraiment : « considérée à juste titre comme l’un des plus importants auteurs haïtiens vivants ! » (Que de plates flatteries ?), qu’elle prenne sa plume pour expliquer à tous pourquoi il y a plus d’une cinquantaine de similitudes entre La Mal-aimée et Saisons sauvages. Qu’elle accepte de faire une émission de radio ou de télé en ma compagnie afin qu’on ait une discussion sérieuse concernant cette affaire. Dans tous les pays du monde il y a des différends entre les écrivains et cela occasionne souvent des échanges de propos fort intéressants… on pourrait citer Victor Hugo, Chateaubriand, Proust, Lamartine, etc., qui sont tous passés par là. De grâce, arrêtez de materner Kettly Mars comme si elle était une jeune enfant fragile. Elle et moi avons pratiquement le même âge. Elle est même mon ainée de deux mois.

Concernant L’affaire McDonald’s, 1) cette information que tu fournis au public : «qui remonte à l’époque où l’écrivaine en herbe cherchait à percer au Canada. » est totalement fausse. Quand j’ai conçu le logo « J’M » pour cette multinationale je n’avais que 21 ans et j’étais loin d’être une écrivaine en herbe qui cherchait à percer au Canada. J’étais à Montréal pour me faire opérer de la main gauche à la suite d’un accident, sur mon lieu de travail, qui avait failli me coûter la vie et ma réhabilitation avait été très longue.  2) Tu affirmes concernant mon avocat : « Apparemment, ce dernier savait bien qu’il n’y avait là aucun dossier capable de retenir l’attention d’un juge sérieux. Une question de gros sous ? Franchement, Pierre-Raymond ? Tu n’es pourtant pas né de la dernière pluie ! Tu devrais savoir que les puissants de ce monde, quand ils se savent dans leurs torts, font toutes sortes de pirouettes afin que leurs adversaires ne voient pas de juge. Il leur faut drainer ces derniers financièrement en faisant traîner l’affaire le plus longtemps possible, les épuiser mentalement, les pousser vers la folie… pour ne pas aller perdre la face au tribunal. Si vous êtes si sûr de pouvoir écraser l’autre  du haut de votre toute-puissance, si vous êtes certains de ses torts, vous auriez dû être les premiers à vouloir voir un magistrat sans délai aucun… Tu suis mon regard ? D’ailleurs, quand on se sent frustré dans ses droits on peut toujours attaquer l’autre en diffamation. Mais non, on ne le fera pas non plus parce que c’est justement ce qu’il faut éviter à tout prix : que l’autre puisse voir un juge ! Désolée de te contredire, mon cher ! Ce dossier est toujours sérieux plus de 40 ans plus tard, car McDonald’s n’a jamais cessé d’utiliser ce « J’M » qui est pratiquement sa marque de fabrique actuellement et cette « déclaration d’amour » est devenue une campagne mondiale avec celle-ci dans toutes les langues : I’m loving it, me encanta, etc. ce qui me donne le droit de toujours être capable de porter cette cause devant la justice. Je trouve bizarre que tu veuilles en faire un sujet de moquerie. Ce logo a gagné de très nombreux prix internationaux que d’autres ont pris à ma place et ceux-ci sont devenus milliardaires (Claude Cossette de Cosette Communication). Tu aurais dû prendre le temps de lire l’ouvrage avant de te lancer tête baissée dans cette diatribe qui ne te fait pas honneur. Le premier geste d’un journaliste qui se veut professionnel c’est d’enquêter avant d’afficher du n’importe quoi à la face du public ! Je crois qu’il y a des centaines de milliers d’écrivains dans le monde qui auraient aimé avoir vécu une histoire aussi extraordinaire que celle-là et pouvoir la raconter. Ce geste d’assigner une multinationale, je ne le regrette pas. Si c’était à refaire, je le referais encore et encore ! Je crois plutôt que je m’en serais voulu, à mort, de n’avoir pas tenté quelque chose, car j’aurais pu passer ma vie entière à me dire : « peut-être que si j’avais essayé, j’aurais réussi ! » Vivre avec ce regret aurait pu être un enfer ! Je n’ai pas été une stupide qui s’est laissée faire sans résister. Mon courage et ma détermination m’ont valu d’être une héroïne aux yeux d’un nombre incalculable de gens et surtout de jeunes ; je n’ai vu autour de moi que le respect et l’admiration des autres que ce soit en Haïti, au Canada, en Guyane, au Brésil, en Guadeloupe, aux États-Unis ou ailleurs où m’ont menée mes conférences et ventes signatures et où j’ai eu à raconter cette anecdote.  Une toute jeune fille, à peine sortie de l’adolescence, une gamine, qui se fait tordre le bras férocement par un grand méchant loup pour lui voler son concept, n’est pas un sujet de rigolade pour tous les gens sensés de la planète Terre, bien au contraire !

En 2010, après le tremblement de Terre qui a dévasté Haïti (une catastrophe qui a couté la vie à ma tante Josette Papillon, sœur de mon père, ma belle-sœur Valérie Tardieu Desmangles et bien d’autres amis et connaissances et où ma sœur Françoise et son mari, Jean-Marc, ont failli mourir sous les décombres de leur maison), j’ai décidé de reprendre cette affaire pour pouvoir venir en aide à ceux qui n’avaient plus rien. Le barreau de Montréal m’a donc, à ma demande, référé à un nouvel avocat pour reprendre cette poursuite que j’avais dû  abandonner des années plus tôt parce que ma mère, qui était cardiaque, n’avait pas la force physique de subir une telle pression (elle pensait qu’on allait finir par m’assassiner pour… quelques dollars, disait-elle) et moi je ne voulais pas la fatiguer et surtout je ne souhaitais pas être responsable de sa mort. Et c’est alors que Me. Goulet, ma nouvelle avocate, a découvert dans mon dossier au Palais de Justice de Montréal qu’une entente à l’amiable avait été signée entre mon avocat et les procureurs de McDonald’s, à mon insu, pour des sommes faramineuses, depuis le 4 janvier 1984. Alors, affirmer : « Apparemment, ce dernier savait bien qu’il n’y avait là aucun dossier capable de retenir l’attention d’un juge sérieux. Une question de gros sous ? » C’est tout simplement grotesque et insensé ! Un mensonge gros comme la… lune… pardon, comme la planète Mars ! Par sagesse, il faudrait s’abstenir de commenter sur un livre que l’on n’a visiblement pas lu et un dossier dont on ne maîtrise pas du tout les détails ! En tout cas, tant pis pour ceux qui ont fait vœu de pauvreté ! Moi, ce n’est vraiment pas mon affaire ! Je suis très loin d’être une idiote ! Et je pense qu’il est tout à fait sain de se battre pour réclamer son dû, surtout quand il s’agit d’un montant à plus de six chiffres. Une question de gros sous, dis-tu…C’était aussi et surtout une question de propriété intellectuelle… de faire respecter mes droits d’auteur.

 

En ce qui a trait à Madame Jocelyne Trouillot :

Dénonciation que les lecteurs pourront découvrir ou redécouvrir en suivant ce lien :

https://www.facebook.com/notes/margaret-papillon/jocelyne-trouillot-levy-ou-la-haine-nouveau-scandale-dans-la-litt%C3%A9rature-ha%C3%AFtien/1104051836288429/

 

D’abord, je commence par te dire un grand merci d’avoir annoncé la nouvelle en grande pompe dans le quotidien le plus lu du pays. Car, moi, depuis trois ans (avril 2015 – avril 2018) que j’attends que cette affaire passe en cour, je n’en avais fait aucune mention sur la demande du Cabinet Colimon. C’est une bonne chose que nos compatriotes soient enfin mis au courant de la suite de cette triste et regrettable affaire. Il y en a certainement qui avaient cru que j’avais baissé les bras face à l’ignominie de Jocelyne Trouillot Lévy quand il n’en était rien, bien au contraire. Margaret Papillon est une battante qui n’a pas peur d’affronter ses ennemis même quand elle est seule contre tous !

 

Je reprends ici tes propos : […] Le fait est que Jocelyne Trouillot Lévy, en tant que directrice de la branche haïtienne de IBBY (International Board of Books for Young People), n’a pas jugé la candidature de Margaret Papillon conforme aux règlements dudit prix et n’a pas cautionné son dépôt de candidature auprès de la Suède. […] Ceci est absolument faux… totalement inexact ! Madame Trouillot savait parfaitement que je répondais à toutes les exigences de ce prix. Elle a tout simplement saboté malhonnêtement ma candidature. Une méchanceté totalement gratuite ! Le Prix Astrid Lindgren Memorial Award (ALMA) peut être gagné même par des conteurs, des centres de lecture, des bibliothécaires, des animateurs culturels, des marionnettistes, etc. Il suffit de pouvoir prouver que pendant de très longues années on a travaillé à la cause des enfants. Aussi simple que ça ! Ce qui était parfaitement mon cas. La Légende de Quisqueya est le tout premier roman jeunesse haïtien. Avant ce livre, il n’y avait que les contes oraux de Bouki et de Malice. Le succès de cet ouvrage a été immédiat et fulgurant et, ceci, est une chose connue de tous. Le livre est sorti le 21 janvier 1999 et le premier tirage a été de 1000 exemplaires. Ce millier de copies a fondu comme beurre au soleil en moins de quatre (4) mois. Au mois de mai, Rodney Saint-Éloi des Éditions Mémoire a dû en faire fabriquer trois mille (3000) autres qui ont connu le même sort… Et, il en a été pareil au fil des ans. Des écoles, et pas des moindres, comme le « Petit Séminaire Collège Saint-Martial » ont spontanément inclus le bouquin dans leur programme scolaire dès sa parution (d’autres suivront au cours des ans). Du jamais vu dans l’histoire de la littérature haïtienne. Je suis dans la triste situation d’une élève qui aurait obtenu 20/20 comme notes pour tous ses examens et dont on ne retrouve pas le nom sur la liste des admis en classe supérieure ! C’est de la folie, ça ! Dans une république de plus de dix millions d’habitants, je suis la seule à écrire pour les adolescents… cela aurait dû attirer le respect, mais dans ce pays de fous c’est le contraire qui se produit. J’ai produit deux collections qui célèbrent la richesse des patrimoines d’Haïti. Celles-ci sont uniques non seulement en Haïti mais aussi dans la Caraïbe. La représentation théâtrale de La Légende de Quisqueya par « Les Ateliers Éclosion » de Florence Jean-Louis Dupuy, en octobre 2000, a obtenu autant de triomphe que le livre. Florence a dû reprendre le spectacle en 2001 sous les demandes incessantes du public. En 2014, il y a eu la représentation de « l’École de danse de Joëlle Donation Belot ». Encore une fois, le succès était au rendez-vous. La frénésie autour de cette œuvre est absolue et dure depuis 20 ans. Une première, je le répète, dans les annales de la littérature haïtienne. Ensuite, il y a eu tous mes autres titres jeunesse : Le Trésor de la Citadelle Laferrière, La Légende de Quisqueya II, Mathieu et le vieux mage au regard d’enfant, Sortilèges au carnaval de Jacmel, L’île Mystérieuse du Capitaine Morgan, Babou chez le faiseur de songes, etc. au succès tout aussi phénoménal ! Comment avec un tel bagage ne pourrais-je pas être éligible ? Contrairement à ce que tu avances, Madame Trouillot ne m’a jamais dit qu’elle n’avait pas jugé ma candidature conforme aux règlements. Comme on dit en créole : li voye m anlè li pa atrap mwen ! Elle m’a laissée poiroter des semaines entières sans aucune nouvelle, me plongeant ainsi dans une angoisse sans pareille. Machiavéliquement, elle a gardé un profond mutisme, m’envoyant ainsi paître dans les champs. Cette réponse d’elle dont tu parles, je l’ai obtenue plus de six mois plus tard après que j’aie écrit des dizaines d’emails à madame Trouillot en mettant en « cc » ces gens du Prix Astrid Lindgren en Suède et à la maison mère de IBBY en Suisse (courriers dans lesquels j’étale avec force de preuves tout le travail que j’avais effectué pour les enfants et adolescents d’Haïti, dénonçant par ce fait son comportement immoral. Elle s’est donc retrouvée obligée de dire quelque chose pour sa défense. Madame Jocelyne Trouillot Lévy est un monstre !

 

Extrait du dossier publié sur Facebook : […] Évidemment, comme prévu (son attitude était plus que claire) elle ne m’écrivit pas. Évidemment, elle avait tout magouillé pour me couler. Évidemment, qu’elle se disait qu’elle ne me devait aucune explication concernant sa conduite on ne peut plus horrible. Jamais un coup de fil…ni un mot d’explication ou d’excuses… […]

 

Que l’on peut retrouver encore une fois en cliquant sur ce lien :

https://www.facebook.com/notes/margaret-papillon/jocelyne-trouillot-levy-ou-la-haine-nouveau-scandale-dans-la-litt%C3%A9rature-ha%C3%AFtien/1104051836288429/

 

 

Cette année-là, 2015, c’est la « PRAESA » (Project for the Study of Alternative Education in South Africa), un organisme de promotion de la lecture et de la littérature chez les jeunes en Afrique du Sud, qui a remporté le prix.

 

Madame Jocelyne Trouillot n’est rien de mieux qu’une apatride qui a demandé à un prestigieux jury en Suède de bannir Haïti, son propre pays, de leur liste. Du jamais vu ! Une liste sur laquelle les nations du monde entier se battent pour figurer.

 

Ce procès intenté à Madame Trouillot, est également pour connaître la main qui se cache derrière cette monstruosité dont elle a fait montre et essayer de sauver la littérature jeunesse d’Haïti. Car, tout autant que ce sera IBBY Haïti qui aura le droit de nominer les auteurs haïtiens, personne ne pourra participer à ce concours. La preuve par neuf… Madame Trouillot et son organisme n’ont soumis aucune candidature depuis cet incident de 2014 non plus. Elle s’est empêtrée dans sa propre boue. Pour présenter quelqu’un, il faudra que ce candidat puisse prouver qu’il a fait bien plus que moi et, ceci, depuis plus longtemps, dans le domaine, ce qui sera pratiquement impossible à trouver à court terme. Il ne faut pas perdre de vue que cette récompense est accordée pour un « Life achievement », l’ensemble d’une œuvre de toute une vie… En me causant ce tort considérable, sans motifs « apparents » (cette dame, de toute évidence, s’est jurée de me condamner à la misère pour des raisons que j’ignore complètement), Jocelyne Trouillot a fermé, à double tour, les portes du Prix Astrid Lindgren au nez de tout le milieu de la littérature jeunesse en Haïti, ce qui est d’un sadisme incroyable. Pourquoi une telle haine à mon endroit ? Qu’ai-je bien pu faire à cette dame pour mériter pareil châtiment ? Mystère ! Quand on est « nominating body » depuis un certain temps et que l’on n’a nominé personne, le jury peut aisément vous enlever ce privilège… Madame Trouillot est donc en train de condamner son propre pays à ne jamais recevoir ce prix… que dis-je… PIRE… à ne jamais être sur la liste des nominés ! Alors que l’objectif de l’organisme qu’elle dirige est de booster le secteur de la littérature jeunesse.

 

Haïti est sur la liste des « nominating bodies » (les organismes qui ont le pouvoir de soumettre une candidature), du prix Astrid Lindgren Memorial Award depuis 2003 ; quelques années plus tard, la « IBBY Haïti » de Jocelyne Trouillot a pris le relai, ce qui signifie qu’en quinze (15) ans jamais donc aucune candidature n’a été soumise. Madame Trouillot aurait bien pu nominer Mimi Barthélémy, une extraordinaire conteuse qui célébrait Haïti sur bien des scènes du monde, qui y avait parfaitement droit. Non, elle l’a laissée mourir sans connaître cet honneur. Madame Jocelyne Trouillot Lévy est une femme jalouse qui n’a que de la haine dans son cœur ! Cinq diplômes universitaires à son actif pour ce piètre résultat ? Quelle tristesse !

 

Madame Trouillot, que tu veux faire passer pour une honnête femme (ou plutôt… une femme honnête) que je suis en train de harceler, préfère pratiquer le clientélisme en inscrivant son propre nom sur la prestigieuse IBBY HONOR LIST du Prix Hans-Christian-Andersen (Suisse), (Le prix Hans-Christian-Andersen est un prix international décerné tous les deux ans par l’Union internationale pour les livres de jeunesse (IBBY) en reconnaissance d’une « contribution durable à la littérature pour enfants) ; ainsi que celui de son frère Lyonel, sa sœur Evelyne, sa belle-sœur madame Marie-Claude Lévy Ambroise. Peut-être que Jocelyne Trouillot avait rêvé de gagner elle-même le Prix Astrid Lindgren ????

 

Preuves :

http://www.ibby.org/fileadmin/user_upload/HL_Content_2008_RZ.pdf
http://www.ibby.org/fileadmin/user_upload/HL_2010web.pdf

http://www.ibby.org/fileadmin/user_upload/HL_2012.pdf

 

À noter que : quand j’ai posté la nouvelle de ma nomination au Prix Astrid Lindgren sur ma page Facebook, aucun de mes contemporains écrivains n’est intervenu pour saluer celle-ci, preuves du grand malaise dont je parle. Le saisissement avait dû forcer plus d’un à avaler des tasses entières de thé de verveine. Le pire dans tout ça, c’est que tout le monde me prend pour une grosse imbécile qui ne comprend rien de rien. La nouvelle a pris deux semaines avant de sortir dans Le Nouvelliste. La machine infernale des comploteurs de toujours, allait démarrer…

 

Tu te questionnes… et je te cite : On pourrait avancer sans trop se tromper qu’il y a chez Margaret Papillon un modèle qui se répète et qui porte à se questionner. Pourquoi tant de malentendus ou de concurrence malsaine ? On reste avec l’impression d’un délire de revendication qui amène à multiplier les actions en justice ou à porter des accusations à tort et à travers. […]

 

[…] Pourquoi tant de malentendus ou de concurrence malsaine ? […]

Par ces mots, tu essaies de me faire passer pour un bourreau alors qu’au fait je ne suis qu’une victime.

 

[…] On reste avec l’impression d’un délire de revendication qui amène à multiplier les actions en justice ou à porter des accusations à tort et à travers. Est-ce une forme de paranoïa ou au contraire de mégalomanie? […]

 

Ensuite, tu tentes de m’accoler « pratiquement » une étiquette de menteuse et de folle. Je voudrais spécifier ici que la concurrence malsaine, dont tu parles, vient de préférence des « autres » à mon endroit et cela dure depuis 31 ans.

 

Relatif à : […] Et pour finir, avec les dossiers que nous connaissons (car il doit en exister d’autres que nous ne connaissons pas)…

 

Pour éclairer ta lanterne sur les autres dossiers que tu voudrais tant connaître…

 

Port-au-Prince 1987 (soit trois ans après mon retour du Canada).

L’affaire Deschamps.

 

Vers la seconde moitié de l’année 1986, l’auteur en herbe que je suis (pour de vrai cette fois), apporte le manuscrit de son tout premier roman « La Marginale » à « L’imprimerie Deschamps » pour se le faire imprimer à « compte d’auteur ». Les premiers versements sont effectués et le projet démarre dans une ambiance cordiale. L’ouvrage devait paraître vers le mois de novembre de cette même année, mais la direction de l’imprimerie m’a proposé de soumettre le manuscrit au Prix Deschamps 1987 pour avoir la chance d’en être la gagnante. Proposition alléchante que j’accepte avec plaisir, car cela allait être capable de soulager mon portefeuille de quelques milliers de dollars en cas de victoire. J’ai dû donc mettre un Bémol à mon enthousiasme. Ledit prix a été accordé vers le milieu de l’année 1987 à Jacques Godard pour son manuscrit « Pourquoi les campêches saignent-ils », un roman paysan. Je trouvais bien dommage de n’avoir pas gagné cette illustre récompense, mais comme je n’y avais même pas pensé au départ, que ce n’était nullement mon but premier d’ailleurs, cela ne m’a pas affecté outre mesure. J’ai organisé une superbe et fastueuse vente signature, le 17 juillet 1987, au « Kynam Hôtel » avec Ti Raoul Denis comme animateur musical. Une formidable réussite ! Une grande foule y était présente et cela avait suffi à mon bonheur.

 

Par la suite, les coups de fil de félicitations ne tarirent pas. Puis, quelque temps plus tard, toute cette félicité allait tourner au cauchemar.

 

En effet, un beau jour, j’ai reçu un coup de fil qui allait m’anéantir, m’abasourdir totalement. Une amie m’a appelée de New York pour me congratuler au sujet de « La Marginale ». J’avais commencé par être aux anges, mais, tout a basculé quand je lui ai demandé comment elle s’était procuré son exemplaire…

– Ah, facile ma chère ! Je l’ai tout simplement acheté à la « Petite Boutique de Queens » de Madame Patricia Francis ! Me lâcha-t-elle  tout heureuse.

Cette réponse me fit l’effet d’un coup de marteau sur la tête.

Comment mon livre avait-il pu aboutir à New York alors que j’étais  l’unique détentrice de mes droits d’auteur et que j’avais à peine commencé la distribution à Haïti et que je cherchais toujours une filière pour assurer sa diffusion en terre étrangère ?

Les premières minutes d’émotion passées, j’appelai immédiatement ma tante Florence, qui habitait le « Big Apple » à l’époque, pour lui demander de se rendre à la « Petite Boutique de Queens » sans délai et de m’acheter au moins quatre exem-plaires du roman en précisant qu’elle voulait quatre reçus différents. (Je voulais m’assurer par là, que Madame Francis avait bien un stock important de livres en sa possession). Ce qui fut dit fut fait ! Ma tante, qui s’était bien abstenue de dévoiler son identité à la dame Francis, pendant son court séjour dans l’entreprise de celle-ci, en avait profité pour lui demander, innocemment, d’où elle tenait ces ouvrages de Margaret Papillon. Et l’autre de lui répondre avec une aisance renversante: qu’elle était une distributrice officielle des livres de Deschamps et que c’était « L’imprimerie Deschamps » elle-même qui les lui avait fournis !

Alors, par l’entremise de Me. Lesly Alerte du Cabinet Colimon, une lettre très amiable avait été expédiée à ladite imprimerie pour tenter de trouver une explication aux confidences de Madame Patricia Francis. Et, n’ayant jamais obtenu de réponse plus de deux mois plus tard, nous avons été forcés, le Cabinet Colimon et moi, d’avoir recours aux tribunaux pour y voir plus clair…

 

1991 : Mon roman « Martin Toma » gagne le « Prix Deschamps »

En 1991, le jury du « Prix Deschamps » ayant comme président Monsieur Roger Gaillard, à l’unanimité, accorde ledit prix à mon second roman « Martin Toma ». Mais…, en haut lieu chez Deschamps la décision tombe tel un couperet : pas de prix pour Margaret Papillon !  Pradel Pompilus, un prestigieux membre, est venu jusque chez moi pour me dire : « Je ne comprends pas. Tout le monde a voté pour toi, pourtant chez Deschamps ils ne veulent rien entendre ! » Moi, j’avais déjà compris…

Cette année-là, le jury, frappé d’incompréhension, s’est abstenu d’attribuer le prix à quelqu’un d’autre.

 

Ce différend avec l’Imprimerie Deschamps n’a pu se régler à l’amiable que 13 ans plus tard, grâce à Madame Anaïse Chavenet de Communication Plus…

 

Malgré son immense succès, La Marginale n’a eu droit qu’à un seul article dans un journal en 2011 par une journaliste amateur. Soit 24 ans plus tard. Avant ça, Il n’y avait eu que Evelyne Trouillot qui lui avait consacré un papier dans un petit journal, « Les Cahiers du vendredi », lors de sa parution. Dans celui-ci, elle dénigrait le livre, le qualifiant de labyrinthe obscur. À son avis, un livre incompréhensible où les gens prenaient des corn-flakes  au petit déjeuner… L’avenir lui a donné totalement tort !

 

Port-au-Prince, 1999 – 2003

L’affaire Éditions Mémoire de Rodney Saint-Éloi et Georges Castera.

En 2003, j’ai dû faire appel encore à un avocat en la personne de Me. Rico Josaphat pour résilier mon contrat d’édition avec les Éditions Mémoire concernant mon roman jeunesse La Légende de Quisqueya.

La raison de tout ceci : les mauvais traitements des Éditions Mémoire sur mon titre « La Légende de Quisqueya », un livre pourtant best-seller.

Si je suis la mère de La Légende de Quisqueya, Rodney Saint-Éloi en est le parrain, car c’est par son biais que je me suis engagée dans la littérature de jeunesse.

 

Nous sommes le 31 août 1998…

J’apprends, en lisant « Le Nouvelliste » que « L’association des écrivains haïtiens » allait accueillir Madame Christiane Diop, la distinguée épouse d’Alioune Diop, de la maison d’édition « Présence Africaine » à Paris. Un évènement à ne pas rater ! Il me fallait à tout prix rencontrer cette invitée de marque.

 

Bien que Yanick Lahens m’avait écrit une gentille lettre (l’année précédente), pour me demander d’être membre de cette association (ce que j’avais accepté avec plaisir), je ne recevais jamais aucun courrier ni aucune invitation de celle-ci. Malgré cela, ce 31 août 1998… je me suis dit qu’il était impératif que je me rende à ce meeting et qu’une chance comme celle-là de rencontrer une éditrice sénégalaise qui avait pignon sur rue dans la capitale française ne se reproduirait peut-être jamais plus.

 

Nous avons eu un très bon moment ce soir-là avec Madame Diop à « l’IFE HOTEL » des parents de Georges Castera. Cette dame était le charme personnifié. De plus, elle est d’une très grande culture et cela m’avait fait réellement plaisir de lui causer.

 

Et c’est au moment de partir que Rodney Saint-Éloi m’aborde et m’annonce que la Coopération française était prête à allouer des fonds, dans le cadre d’un programme de promotion du livre et de la lecture, à l’édition de livres jeunesse. Il m’a dit que le responsable, Dominique Mondoloni, était prêt à débloquer les financements, mais que, malheureusement, la carence totale de textes dans ce genre littéraire faisait cruellement défaut et ceci risquait de faire échouer le projet.

« Margaret, aurais-tu un texte pour enfants dans tes tiroirs, par hasard ? » Me demande-t-il tout de go.

Je lui réponds que non, mais que j’avais une histoire écrite à 13 ans que j’avais détruite à 18 et celle-ci continuait de me trotter indéfiniment par la tête… peut-être qu’il fallait que je la couche à nouveau sur du papier…

Il insiste : « Je suis prêt à prendre quelque chose d’écrit à la main, un vrai manuscrit, étant donné qu’il me faut de quoi travailler avant le 30 septembre, soit dans 30 jours.

Je lui répète que je n’avais vraiment rien de concret.

Il persiste : « cela n’est pas nécessaire que ce soit un ouvrage volumineux. Juste un court conte suffirait ! »

Je rétorque : C’est complètement dingue ! C’est impossible ! Les délais sont trop courts…

 

En le quittant quelques minutes plus tard, je me suis dit que ce qu’il attendait de moi était irréalisable.

Pourtant, le lendemain matin, je me suis réveillée en me disant : « Pourquoi pas ! Cet éditeur m’a lancé comme un défi. Il suffirait que je m’y mette pour de bon et cela pourrait marcher. C’était l’occasion pour moi de faire revivre ce petit roman du tout début de mon adolescence que j’avais déchiré en pensant qu’il était trop mièvre. Un geste que je regrettais amèrement.

 

Note : Je vais éviter de donner ici tous les détails de cette fabuleuse  histoire, une vraie légende ; de peur de lasser le lecteur. Ce sera pour une prochaine fois.

 

C’est ainsi que va « renaître » La Légende de Quisqueya que je vais achever en trois semaines sous les coups de boutoir des bourrasques du cyclone Georges qui s’apprêtait à frapper Haïti de plein fouet.

Le 28 septembre 1998 soit deux jours avant la date butoir, je remettais le « tapuscrit » (manuscrit dactylographié), en mains propres, à Saint-Éloi. Sa surprise est immense. Il s’exclama : « Wowww ! Quoi ? Le livre est prêt et il est même dactylographié ? Une semaine plus tard, il est venu à la maison pour m’annoncer pompeusement que le manuscrit était accepté.

 

Ma première vente signature a eu lieu le 21 janvier 1999 aux « Ateliers Jérôme » à l’étage du restaurant « La table ronde » au Champ de Mars.

 

Jusque-là, cela ressemble à un beau roman, une belle histoire …

Détrompez-vous !

 

Attaché vos ceintures, car un film d’horreur va vous être projeté !

 

Mes déboires avec les Éditions Mémoire vont commencer. Rodney Saint-Éloi, le propre éditeur du livre, va tout faire pour empêcher à celui-ci d’atteindre son apogée. Il est le garant de la section culturelle de Le Nouvelliste, pourtant il accepte de laisser sortir un article de Marc Exavier qui descend le livre aux enfers et qui prédit que les enfants d’Haïti ne sauraient aimer un tel ouvrage…Comme il avait tort ! Je me rends aux Éditions Mémoire, j’en parle à Rodney et je suis surprise de l’entendre dire : « il est préférable qu’on dise du mal d’un livre plutôt que de faire silence autour de lui ! » Je lui réponds avec ahurissement : « Eh bien, d’accord ! Mais, comme c’est toi le responsable de la section culture, tu vas t’arranger pour que d’autres articles qui seraient en sa faveur puissent sortir afin de créer un contrepoids et avoir ainsi une balance ! » Hum ! En 20 ans, aucun autre papier n’est sorti sur « LE PREMIER LIVRE JEUNESSE HAÏTIEN ». Rodney refuse même de signer une autorisation à Florence Jean-Louis Dupuy afin qu’elle fasse la représentation théâtrale. J’ai dû dire à celle-ci : « Fonce, Florence, ne t’occupe pas de Rodney, c’est moi l’auteur du roman et je suis à 100% avec toi ! » Lors des premières représentations en octobre 2000, Florence fait parvenir quand même à Rodney Saint-Éloi une dizaine de billets pour lui, sa famille et ses proches. Il n’en a cure ! Il ne se présente pas, Georges Castera non plus. (Rodney ne se montrera qu’aux représentations de l’année suivante). Entretemps, les demandes pour le livre affluent, Rodney ne bouge pas le petit doigt. Je lui annonce que Le Petit Séminaire aimerait acheter 3,000 exemplaires pour ses élèves. Rodney fait semblant d’être sourd. Le livre ne figure même pas dans la bibliothèque de ladite maison d’édition. Quand je me rends aux Éditions Mémoire, l’accueil est froid… que dis-je… glacial ! Visiblement, je suis loin d’être la bienvenue dans ce lieu où, logiquement, on aurait dû m’accueillir à bras ouverts. C’est le monde à l’envers ! La dégringolade dans nos rapports s’amplifie. Je me sens frustrée ! Le clou des clous… Rodney orchestre une campagne de dénigrement contre moi auprès de Florence. Et, il m’est rapporté que celle-ci ne veut plus rien savoir de la pièce. Elle ne la jouera plus !

 

Florence, qui était la Secrétaire Générale de l’UNESCO à cette époque en Haïti, voulait bien donner à La Légende de Quisqueya un prix UNESCO. Quand je l’ai rencontrée au Palais National, en 2002, lors d’une réunion d’artistes, elle m’a dit que c’est à l’éditeur que l’on remettait le prix. Je lui ai répondu alors de contacter Rodney qui était à ce moment-là à Montréal. Et puis… plus RIEN !

 

C’est à ce moment-là que je décidai de mettre fin à cette mascarade. Me. Josaphat prit alors les choses en main et régla cette affaire !

 

Ce n’est pas par hasard que Saint-Éloi ne parle jamais de ce livre, alors qu’il aurait dû être celui qui se vante d’avoir été à la base de sa genèse, celui par qui était né le premier livre jeunesse haïtien. La Haine fait rage !

 

Là encore, le public pourra juger si j’ai, comme tu le laisses entendre, telle une insensée, multiplié les actions en justice et porté des accusations sans fondement à tort et à travers.

 

Tu dois en savoir un bout de mes déboires, Pierre-Raymond Dumas…

En 2004, le nouveau responsable de la section culturelle de « Le Nouvelliste » me rencontre sur le parvis du bâtiment qui abrite les locaux dudit quotidien et me lance : « Ah, Margaret ! Maintenant que Rodney est parti pour Montréal, les articles te concernant vont pouvoir sortir ! »

 

Mes musiques :

Port-au-Prince, octobre 2000

J’ai confié une demi-douzaine de musiques, que j’ai moi-même composées, à la section de la Bibliothèque Nationale qui s’occupe du dépôt légal pour pouvoir protéger mes droits d’auteur sur celles-ci. Hélas ! On a été les voler jusque là-bas. J’ai demandé des explications à Madame Françoise Beaulieu Thibule qui était la directrice de l’Institution. Elle n’a jamais pu me fournir une réponse. Emmanuel Menard, qui a été son successeur, à qui j’ai écrit une lettre ouverte n’a même pas pris la peine de me répondre. Faudrait-il encore que j’assigne pour qu’on me dise ce qu’il est advenu de mes compositions ? Après, on dira que je suis une emmerdeuse ! Je vis chaque jour dans l’angoisse d’entendre mes mélodies à la radio ou à la télévision en me disant avec inquiétude que si cela arrive je devrai à nouveau faire appel… à un avocat et porter plainte contre X.

 

En tout cas, moi je préfère encore faire vivre les avocats, les juges, les greffiers et les juges de paix… que les bòkòrs et autres empoisonneurs de tout acabit ou encore les « zenglendos » et les « chimères » !

 

Lien:

https://www.facebook.com/notes/margaret-papillon/lettre-ouverte-de-margaret-papillon-%C3%A0-monsieur-emmanuel-m%C3%A9nard-nouveau-directeur/313032342057053/

 

Je suis désolée de te contredire Pierre-Raymond Dumas, mais, moi, je n’attaque jamais ; je ne fais que me défendre contre ceux qui se sont juré ma perte.

 

Je déteste toutes ces situations-là ! Je ne veux qu’avoir ma paix pour travailler, pour écrire toutes les histoires qui me viennent par la tête et que vont adorer mes lecteurs.

 

Qu’a-t-on donc fait de cette jeune écrivaine précoce (28 ans) et talentueuse que je fus ? Celle qui était une très belle promesse de la nouvelle génération d’auteurs ayant commencé à publier dans l’ère post-duvaliérien ; à une époque où Gary Victor, Yanick Lahens ou Lyonel Trouillot, etc., ne savaient pas encore s’ils seraient romanciers… Celle qui battait d’incroyables records à Livres en Folie dont je fus l’une des pionnières. Celle que Frantz Duval qualifiait de grosse pointure de Livres en Folie ? Dès le départ, cela a été une longue suite de coups fourrés, de pelures de bananes que l’on me glisse sous les pieds, de crocs-en-jambe, de plomb dans les ailes, de médisances, de « coups de langues » pires que des coups de rasoir, de maraboutages incessants… de dénigrement auprès des éditeurs français et québécois. Tout ceci dans le but de me couler, de me pousser à l’échec pour me forcer à abandonner cette carrière qui s’annonçait si prometteuse dès la parution de « La Marginale » un succès, je le répète, immédiat, jamais démenti jusqu’à aujourd’hui, 31 ans plus tard. Un coup d’essai qui fut un coup de maître ! Si je peux me le permettre…

 

À la suite de ces quelques anecdotes, le public pourra se faire lui-même une idée de l’état de ma santé mentale ou plutôt de celle des « autres » gens qui peuplent cet univers bizarre que l’on nomme « le milieu littéraire haïtien », un milieu qui fonctionne souvent comme une association de malfaiteurs. Une vraie mafia tueuse de talents ! C’est un véritable miracle que je sois encore debout et que j’aie pu produire plus d’une trentaine de titres en 30 ans tout en étant seule contre tous…, rivée à mon ordinateur et souvent avec un compte en banque en overdraft.

 

Tu avais mentionné dans un de tes articles intitulé : « Margaret Papillon: prolifique et féérique » (Ref : Le Nouvelliste du 23 décembre 2016) je te cite : […] ignorée par les prix internationaux, oubliée des grandes maisons d’édition, elle se contente d’être écrivain, pardon, écrivaine. La plus prolifique de sa génération. […] Tout cela est loin d’être un hasard. Il y en a qui, dans l’ombre, travaille à saboter toutes mes chances de ce côté-là. La concurrence leur fait si peur.

 

J’espère vivement que mon droit de réponse paraîtra dans Le Nouvelliste et qu’on lui donnera toute la visibilité nécessaire… autant qu’à ton article.

 

Que Kettly Mars laisse mes affaires tranquilles. Elle a des tas de petits copains, copines dans le milieu qu’elle peut copier aisément en étant certaine de ne pas se faire attaquer. Qu’elle se rabatte sur leurs textes si cela lui chante. Sa lâcheté m’écœure, d’ailleurs ! Moi, j’ai passé deux jours entiers accrochée à mon laptop et j’ai pondu 6,973 mots (soit 17 pages 8.5 x 11) pour te répondre. C’est ça, un écrivain, un VRAI !

 

Sur cette Terre, personne ne peut m’enlever le droit de m’exprimer ni celui de protéger mes droits d’auteur. À bon entendeur salut ! Margaret Papillon, telle une fourmi, travaille vingt heures par jour et sept jours sur sept pour apporter de l’eau à son moulin sans l’aide de quiconque et je ne s’en porte pas plus mal. Que Kettly Mars en fasse autant ! Je me demande souvent ce qui se serait passé si c’était moi qui la copiais. Si je prenais le malin plaisir de reprendre les sujets et les thèmes d’un René Depestre ou d’un Dany Laferrière… Tout le milieu me serait tombé dessus à bras raccourcis !

 

Pour finir, je te prierais de ne rien faire sortir me concernant dans ton livre de monographies. Merci d’avoir pensé à m’y inclure, mais cela n’est nullement nécessaire ! J’ai bien l’habitude, depuis 31 ans (31 ans de sabotage / 31 ans d’acharnement), que l’on m’efface de toutes les listes sans pour autant que cela m’affecte. Puisque, jamais un de mes lecteurs ne s’est demandé laquelle des grandes maisons d’édition me publiait ou quels prix j’avais reçus ou encore… qui avait écrit sur ma littérature… avant de me lire. Ils ont lu et ils ont aimé… c’est tout ! Et c’est là et seulement là… la plus grande de mes récompenses !

 

Merci d’avance d’agréer à cette demande.

 

Maintenant, que tout le monde me foute la paix ! J’ai un grand besoin… de silence et de sérénité pour pouvoir m’adonner à ma seule « folie » de toujours… Écrire !

 

 

Margaret Papillon

Écrivain… libre et indépendante.

 

À suivre…